Plus de 250 représentants des coopératives d’habitation ainsi que des experts du monde de la politique, de l’économie et de la recherche ont discuté aujourd’hui à Berne du rôle de l’habitat d’utilité publique pour l’avenir des villes. Conclusion : pour des villes porteuses d’avenir, il faut des modèles de logements durables tels qu’en proposent les maîtres d’ouvrage d’utilité publique. Afin de contribuer à marquer l’avenir des cités, l’habitat d’utilité publique doit pouvoir augmenter sa part de marché. Ceci correspond d’ailleurs à la volonté de la population: dans diverses villes, et également à l’échelon national, des initiatives ont été lancées récemment en ce sens ou ont déjà été acceptées.
Conférencier invité, Michael LaFond, expert cohousing de Berlin, a affirmé précisément lors du Fo- rum de l’habitat d’utilité publique à Berne : « Des villes porteuses d’avenir ne sont possibles qu’avec des projets de logements durables. » Des modèles de logements autogérés, communautaires et durables sont en mesure de s’adapter aux conditions urbaines respectives. Les maîtres d’ouvrage organisés en coopératives et d’utilité publique sont donc prédestinés à marquer le développement futur de nos villes. Heinz Nigg, ethnologue urbain et initiateur de projets de logements citadins porteurs d’avenir a lui aussi parlé d’une renaissance des villes. Il a appelé les coopératives d’habitation à participer encore plus activement au développement de la ville.
Les acteurs de l’utilité publique sont conscients de leur responsabilité
Ursula Wyss, conseillère municipale et candidate à la présidence de la ville de Berne a bien montré ce que cela signifiait pour sa ville : maintenant que 72% des citoyens bernois se sont prononcés en faveur d’un plus grand nombre de logements abordables, il y a lieu d’observer une augmentation de la construction de logements d’utilité publique. L’étude de diverses grandes zones s’annonce pour un proche avenir. Mais en tant qu’acteurs des futures villes, les coopératives d’habitation assument également une grande responsabilité. Exercer un effet sur la mutation signifie agir avec responsabilité sur les immeubles anciens, sur les exigences futures au plan de l’énergie, de la technique de construction et de l’urbanisme, et sur de nouveaux modèles d’habitat. Quatre excursions menant à des projets de construction actuels à Berne-Ouest ont montré de manière impressionnante comment les maîtres d’ouvrage d’utilité publique apportent aujourd’hui déjà une réponse à ces défis.
L’habitat d’utilité publique doit monter en puissance
Afin d’exercer son influence sur la métamorphose des cités, la branche doit pouvoir augmenter sa part de marché, a exigé dans ses mots de conclusion Louis Schelbert, conseiller national (Les Verts, Lucerne) et président de coopératives d’habitation Suisse. « Dans diverses villes suisses, les initia- tives populaires allant dans ce sens ont été acceptées à une majorité claire au cours des derniers mois. Il est absolument nécessaire que les pouvoirs publics s’engagent, à l’échelon fédéral aussi, pour promouvoir davantage l’habitat d’utilité publique. » Les coopératives d’habitation soutiennent donc l’initiative populaire « Davantage de logements abordables » qui exige entre autre qu’à l’avenir, un logement nouvellement construit sur dix soit d’utilité publique.
Le plus grand événement de la branche des coopératives
En organisant le Forum des coopératives d’habitation suisses, l’ association faîtière coopératives d’habitation Suisse veut renforcer la branche de l’intérieur tout en attirant l’attention sur les défis et les préoccupations des coopératives d’habitation. Tous les deux ans, la manifestation est l’invitée d’une région de Suisse et elle est organisée en collaboration avec une association régionale des coopératives d’habitation. Le forum régional affichant complet a été soutenu par de nombreuses organisations et entreprises; avec plus de 250 participants en provenance de toute la Suisse, il a une fois de plus enregistré une assistance record.
Galerie de photos (©martinbichsel.ch)
